“DANS LA PEAU”
Une ligne, “dans la peau”, comme un tatouage, la réminiscence de la mémoire “e/ancrée”.
Le nom de la ligne émerge de l’affirmation de sa qualité de ligne, au rebours d’une collection, dont j’ai voulu m’affranchir par-là des contingences. C’eut pu être un caprice, que j’aurais avec plaisir assumé, cela tient en fait d’une nécessité essentielle rendant impossible ou vaine la création à l’aune de l’éphémère et de la saisonnalité.
“Dans la peau”, suggère cette essence épidermique voire viscérale, persistante et indélébile. Elle dénote de la pénétration physique de l’objet qui dès lors transcende. Et toutes les connotations qui gravitent autour de cette expression, dont je fais un nom propre pour être celui de ma ligne, sont à propos :
L’amour et l’expérience du sentiment amoureux (“avoir quelqu’un dans la peau”), mais aussi l’accession à l’identité d’un tiers (“être dans la peau de quelqu’un”, ici la mienne que j’offre métaphoriquement dans la matérialité de mes vêtements).